C’était un soir du 31 décembre, vers minuit trente, il y a huit ans.
J’étais assise dans le salon de mon petit appartement à regarder la neige tomber sur un gros chêne qui faisait face à ma fenêtre, et je pleurais ma vie. Entendre les gens heureux qui célébraient la nouvelle année à la télé me brisait le cœur en deux. Moi, je n’avais aucune envie de continuer…
J’étais mère monoparentale d’une magnifique petite fille de six ans et je travaillais comme éducatrice spécialisée avec les jeunes ados en difficulté.
J’étais épuisée. Je ne comprenais pas comment j’en étais arrivée là. Là étant : profondément malheureuse dans cette vie de survie.
Je me disais : à quoi bon? Moi qui rêvais d’aider les gens à se sentir libre, je travaillais à les conformer. Moi qui rêvais de fonder une famille, j’étais seule à galérer. Moi qui rêvais d’une relation amoureuse passionnée, j’étais célibataire et désabusée. Moi qui rêvais de voyager, j’avais peine à payer mon loyer. Moi qui rêvais de me sentir vivante, j’étais en train de m’éteindre à petit feu…
Je me sentais coupable de tout : d’avoir échoué dans la construction d’une famille unie pour ma fille, d’avoir échoué dans mes relations amoureuses, de me sentir tellement démotivée, misérable et fatiguée. Les expériences décevantes de la vie avaient eues raison de mon insouciance d’autrefois. Les nombreuses déceptions avaient eues raison de ma passion.
J’étais fatiguée de me battre. J’avais tout tenté et ça n’avait rien donné. J’ai envoyé chier le bon Dieu et je suis allée me coucher, vidée…
Une force suprême a dû me visiter durant la nuit parce que je me suis réveillée avec une Vérité : j’étais la seule à pouvoir changer mon monde.
À partir de ce jour je me suis mise à chercher MA vérité, celle qui m’avait toujours habitée. Tu veux que je te donne un aperçu de ce que ça fait? Lis ce qui suit :
Ta vérité, c’est un espace sacré. C’est un lieu unique qui habite au fond de tes trippes. C’est un espace où le silence est d’or, où le calme règne, où tu pleures de bonheur. C’est extrêmement touchant de te choisir, de te faire une place, envers et contre tous. C’est extrêmement touchant de reprendre le pouvoir que t’as si longtemps donné aux autres pour te le redonner à toi. C’est le plus beau des cadeaux. C’est la libération totale. C’est briser tes chaînes, enlever ton masque, fissurer ton armure et oser devenir grande. Il faut être incroyablement grande pour te sentir aussi petite, ainsi dépourvue de cet attirail que tu croyais pourtant si efficace pour lutter dans le monde. C’est une transformation douce qui ne fait pas de bruit. Tu le vis de façon si intime et délicate. Comme sur la pointe des pieds, sans tambours ni trompettes. Et tu te retrouves toute nue, au milieu de cet espace vide, et tu trembles de peur d’oser ainsi te choisir enfin.
C’est d’abord le vide complet. Le vide partout. Le vide tout autour. Il n’y a plus rien : tout est à construire. Tu trembles oui, mais tu te sens enfin libre. Libre de dessiner, de bâtir, de colorer, de réchauffer, d’embellir, d’enrichir, d’habiter ton espace en choisissant toi-même chaque détail avec soins. Chaque inspiration est sacrée, et chaque geste que tu poses est une prière.
Au début, tu ne connais pas encore le sens. Il se dessine à chaque instant. Ta direction prend forme et se définie un souffle à la fois. Je dirais même un souffle à la Foi, car dans cette espace vide, tu es consciente d’avoir à faire confiance à ce qui est, point. Sans chercher à comprendre d’où ça vient, et où ça te mènera.
Cet espace est peut-être vide, mais il est rempli de possibles neufs. Cet espace est peut-être vide mais il est rempli de tes rêves les plus fous, de tes secrets les mieux gardés, de tes dons les plus fabuleux, et de toute la grandeur de ton potentiel unique.
Dans cet espace, TON espace, la goutte ne fait pas déborder le vase : dans cet espace, la goutte crée une onde qui génère un léger et doux mouvement. Et la petite vague te guide, à elle seule, dans une direction inconnue, certes, mais oh combien excitante. Ta nervosité se transforme en trac : tu vas maintenant jouer le personnage de TA vie! Ta peur est toujours présente, mais la curiosité l’emporte. Tes yeux s’allument enfin et tu constates que sans forcer, tu sèmes déjà la joie autour de toi. Et les gens qui voient enfin les étoiles s’allumer dans tes yeux sont instantanément pris d’assaut par un sentiment de bien-être. Tu réalises que, parce que tu t’es enfin choisie, tu émanes d’un bien-être contagieux. Comme si l’onde de ta petite goutte d’eau enveloppait les autres d’un bon bain chaud. C’est à ne rien y comprendre : toi qui avais essayé tant de fois de sauver ceux que tu aimes, sans jamais y arriver, voilà que sans le vouloir, en choisissant d’exister pour toi-même, tu as une influence sur les autres. C’est presque gênant de dire à quel point c’est facile. Très surprenant.
Mais le plus merveilleux, c’est que ta vie commence à GOÛTER BON, à SENTIR BON, et te ressemble enfin… Et ça, ÇA, c’est incroyablement puissant et nourrissant…
Aujourd’hui, huit ans plus tard, en ce 31 décembre, je peux te dire que ma vie GOÛTE BON, SENT BON, et me RESSEMBLE tellement! J’ai rencontré l’homme de ma vie, avec qui je vis une passion au quotidien, malgré le temps qui passe… J’ai reconstitué ma famille et eu une deuxième magnifique fille… Je jouis d’une relation vraie et saine avec mon amoureux, mes filles, ma famille, mes amis et mes clients… J’ai une maison qui respire le bonheur et l’amour… Et je vis maintenant de ma mission : Investigatrice de Vérités. J’aide les gens à arrêter de se mentir afin qu’ils créent une vie qui leur ressemble ENFIN. Une vie qui GOÛTE BON, SENT BON. Une vie passionnée qui LEUR ressemble. J’aide enfin les gens à se sentir libre!!!
Ce soir, soir du 31 décembre, je ne pleurerai pas de peine devant la fenêtre d’un misérable appartement. Ce soir, je pleurerai d’amour dans les bras de ceux que j’aime. Parce qu’un jour, il y a huit ans, j’ai décidé de choisir MA vérité…
Je te souhaite la plus trippante des années de ta vie.
Josyane
Chère Josyane,
merci pour ce partage, cet article que je trouve vraiment poignant. D’une telle vérité et d’une telle profondeur ! Que dire ?
Cette lecture vient résonner en moi et confirmer jusqu’à quel point se dire la vérité à soi même est si primordial ! Tout simplement merci